Quelques sites à découvrir
Eglise Saint-Pierre - route de Chartres Thimert
Eglise Saint-Pierre de Thimert d'origine romane, inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques.
Hugues de Châteauneuf fit don de l'église Saint-Pierre de Thimert à l'abbaye de Bonneval en 1101. On ne saurait lier la construction à l'époque de cette donation. Toutefois la nef et ses bas-côtés sont vraisemblablement du XIIe : appareil en losange des tympans de portes, ensemble de petites fenêtres, arcatures intérieures et quelques restes de peintures au revers de la façade.
Des agrandissements et transformations interviennent dans la première moitié du XVe: les deux chapelles latérales formant un faux transept, dont l'ouverture a été agrandie; le choeur, les pignons latéraux (deux au Nord, quatre au Sud) dont on avait dû prévoir de couvrir l'ensemble des bas-côtés, les fenêtres correspondantes; sur le toit, la voûte en bois imitant au centre la forme d'une croisée en pierre. L'obturation des fenêtres hautes s'explique par les modifications des toitures. En 1494 et 1536, les prieurs Charles d'Illiers puis Jean de Voves, plaidaient contre la maîtrise des Eaux et Forêts de Châteauneuf pour obtenir du bois de construction, en vertu de la donation du seigneur Hugues. On peut rapprocher cette demande, de la réalisation de la voûte: la date de 1544 y est sculptée au Nord et au Sud: au Nord elle est accompagnée de deux écus, l'un aux armes de la famille des Ligneris possessionnée à Arpentigny, l'autre portant une croix sur fond d'hermine. Du même côté, des peintures sur le lambris de la voûte représentant Saint-Jacques et des pélerins (on ne sait s'il faut y voir une intervention de Jacques des Ligneris, président au Parlement, constructeur à la même époque de l'hôtel Carnavalet à Paris) portent 1553. Une charpente analogue, très délabrée, existe sur le chevet: la facture moins soignée des fenêtres latérales de ceui-ci ne suffit pas pour lui reconnaître un "beau style ogival du XIVe siècle" selon l'expression de Métais. Le clocher fut détruit par la foudre en 1701 et reconstruit, tel qu'il est beaucoup moins important. Dernière trabnsformation : en 1748, Pierre Desmaretz, abbé de Sainte-Bénigne de Dijon et prieur de Thimert, fit don du maître autel avec le retable monumental et ses panneaux latéraux. Cela eut pour effet de fermer le choeur, dont il est dit en 1807 que "depuis plus de quarante ans on n'y a fait aucun office"; cette partie, appelée quelquefois chapelle Saint-Paul, n'a jamais plus servi depuis lors.
Le logis du prieur existe encore, parallèle à l'église, au Sud. Lefèvre dit l'avoir visité intact en 1847, avec le mobilier des chambres, dont les portraits de l'abbé Desmaretz et du maéréchal de Maillebois, ainsi qu'une galerie conduisant à la tribune au-dessus de l'actuelle sacristie.
Vue de l'extérieur, c'est un grand édifice assez austère aux murs couverts de grison (agglomérat extrait des argiles à silex), tout comme les 2 énormes contreforts plats de la façade. L'horloge a été posée en 1906 dans l'oculus qui éclairait la charpente.
Eglise Saint-Blaise - rue de l'Etang Gâtelles
Eglise des XIIe et XVIe siècles sise dans son enclos paroissial, classée monument historique.
Elle possède un élégant portail Renaissance en forme d'anse de panier à vantaux sculptés, des chapelles latérales à pignons au Nord, un clocher massif à tourelle d'escalier. A l'intérieur la nef est lambrissée, dans la sacristie se trouve un rare contre-retable en pierre du XVIe (paroi formant le fond de l'autel contre lequel est adossé le tabernacle), mobilier intéressant : boiseries et stalles XVIIIe, chaire, banc d'oeuvre, bancs clos, confessionnal XVIIIe, statues.
La présence des armoiries d'Illiers posées sur une crosse, permet de dater la construction du second quart du XVIe. Elles se voient au dessus de la porte latérale, sur l'entrait au dessus du sanctuaire et sur le retable en pierre de la chapelle Nord (grattées). Elle possède des vitraux en quantité plus importante que dans les églises voisines. On y voit entre autre le saint patron tenant un peigne à carder. Par ses dimensions, son clocher, les restes d'ornementation primitive (les entraits sont presque tous sculptés au centre et aux extrémités), Gâtelles est un exemple du soin qu'apportaient les dignitaires du Chapitre cathédral de Chartres, aux églises qui dépendaient de leur juridiction.
Chapelle Saint Laurent - route de Chartres Thimert
Façade de l'ancienne chapelle Saint Laurent, de style roman, appartenant à une léproserie. Propriété communale, visible de la rue.
C'était un petit édifice roman, très simple avec une abside en demi-cercle, ayant conservé son autel primitif en maçonnerie, qui était à l'origine l'ancienne église de la léproserie de Thimert. De nombreuses léproseries ont été fondées au milieu du XIIe siècle et surtout sous Philippe Auguste. En 1210 Gervais de Châteauneuf lui confirme les dons de ses prédecesseurs. On signalait encore quelques lépreux à la fin du XVe siècle. Mais par la suite Louis XIV prit une mesure générale pour supprimer leurs établissements devenus inutiles et en réunir les revenus aux hôpitaux. Un arrêt du Conseil du 20 juillet 1696 établit un hôpital à Châteauneuf destiné à recevoir les malades du bourg et de Thimert et y unit les biens de la maladrerie.
La chapelle servit encore longtemps pour un petit pélerinage. Endommagée en 1940 par un bombardement, elle ne bénéficia pas des dommages de guerre alloués à l'hospice de Châteauneuf pour la réparer. La toiture s'effondra en partie en 1952, les murs furent démolis vers 1969 et aujourd'hui il n'en reste qu'un fragment de la façade, dont le haut a été rendu méconnaissable. Le tableau qui surmontait autel représentant le martyre de Saint Laurent (XVIIe) a été porté dans l'église.
Chapelle Saint-Thomas - rue Saint-Thomas Thimert
Chapelle du XIIe siècle, propriété privée visible de l'extérieur.
Bien que située près de l'entrée de Châteauneuf, cette petite chapelle romane à toujours fait partie de la paroisse de Thimert.
Elle fut construite en 1189 sous le règne de philippe Auguste, peu de temps après le meurtre de Thomas archevêque de Canterbury (1170, canonisé en 1173) et dont la dévotion se répandit particulièrement par les soins de Jean, évêque de Chartres (1176-1180) son ancien secrétaire qui en fut le témoin occulaire. Les fenêtres en pierre de taille, garnies de boudins, plus soignées que celles des autres édifices de la région, correspondent bien à cette époque.
De grosses réparations, surtout sur la charpente, furent effectuées en 1741. Au moment de la Révolution, elle fut vendue comme bien national le 12 mai 1791 à un nommé Pierre Héllouin. Puis convertie en grange, elle doit à sa solidité d'avoir gardé ses principales caratéristiques.
Chapelle Notre-Dame de Lorette - rue des Grisonnières Arpentigny
Chapelle du XVe siècle, accolée à une ferme faisant partie de l'ancien château d'Arpentigny. Propiété communale
Dénommée chapelle Notre-Dame de Lorette ou Saint Ouen, elle faisait partie de l'ancien château d'Arpentigny (dont il reste des douves) quoique située dans l'avant-cour et s'ouvrant sur le chemin.
On en sait peu de choses, sinon que le seigneur Jean de Gravelle qui l'avait profanée de manière ostensible, fut condamné à la remettre en état de servir en 1649. Elle appartient à la Commune au moins depuis l'époque du Concordat (1802). Au moins d'après la charpente elle peut dater du début du XVIe siècle, ainsi que la table d'autel dont on ne saurait affirmer qu'elle a toujours été là, où sont sculptés trois écus : le plus grand au centre porte une croix sur fond d'hermine (on le retrouve sur la charpente de l'église de Thimert), celui de gauche trois pattes de griffon (peut-être Graffard, famille ayant des attaches dans la région), l'autre deux poissons. Cela ne correspond pas aux familles mentionnées comme ayant possédé le château. Dans un médiocre petit retable du XIXe siècle, un bas relief de plâtre d'origine inconnue, intéressant par ses analogies avec des garnitures d'autel du XVIe siècle, reproduit des scènes de la vie de la sainte Vierge tirées des "apocryphes" (tel que le bain) qui ont eu un regain de faveur sous la Renaissance à cause de leur caractère prosaïque.
La chapelle est ouverte une fois par an le 9 septembre pour un pélerinage local à Notre Dame de Lorette. La statuette de la vierge en bois polychrome qui était mise aux enchères ce jour-là avait disparue depuis plus d'une trentaine d'années, elle a été retrouvée en 2010.
Ferme fortifiée - rue du Clos Cailleau Guillandru
Ferme fortifiée du XIIIe siècle. Propriété privée, visible de la rue.
Porte du XIIIe siècle en moellon et brique flanquée d'une tour et d'une échauguette. Le reste de la ferme est du XVIIIe siècle, avec colombier.
Au dessus de la porte un ancien blason martelé à la révolution surmonte le claveau central.
Ferme fortifiée de La Balivière - Le Chemin
Ferme fortifiée, conservée en partie. Propriété privée visible de la rue.
Bordée par d'anciens fossés, elle présente des restes assez importants: une partie de tour ronde monumentale avec une fenêtre à meneau du XVIe siècle; une tour logis carrée près de l'enclos de l'ancien jardin; les restes d'un portail Renaissance en pierres et briques à l'entrée Nord de la cour.
Dans l'atlas de 1734, elle figure sous le nom de "Château de la Ballivière" qui dépendait de Longueville. De larges fossés en eau qui entouraient un ensemble important: un château avec tourelles et dépendances.
Colonne monumentale - Rond du Roi Thimert
Colonne monumentale XVIIe siècle, forêt domaniale de Châteauneuf.
Il y a deux "Pyramides" ou colonnes en pierre dans la forêt domaniale de Châteauneuf-en-Thymerais, dont celle située sur le territoire communal de Thimert-Gâtelles. Datant du XVIIe siècle, elles servaient de bornes et de point de raliement pour la chasse à courre sous l'Ancien Régime.